Petit guide à destination des futurs professeurs particuliers

Quels sont les prérequis pour devenir un tuteur compétent ?

Plus que jamais, les Français misent sur le soutien scolaire, une industrie très florissante qui générerait 2,1 milliards d’euros en chiffres d’affaires annuels. Cela est une aubaine pour les étudiants qui souhaitent optimiser son temps libre et gagner un revenu non négligeable. En donnant votre temps et vos ressources, vous vous apercevrez assez tôt que devenir professeur particulier s’avère très gratifiant. Vous n’accompagnerez pas seulement les enfants vers la réussite, mais contribuerez également à l’amélioration de leur expérience scolaire. Toutefois, plusieurs questions subsistent souvent et peu de personnes osent sauter le pas. Quels sont les acquis préalables exigés pour exercer cette fonction ? Où doivent se passer les séances ? Que faire avant de dispenser les cours ? Éléments de réponse.

La demande en matière de coaching scolaire a augmenté de façon considérable au cours de ces dernières années. Cet essor est principalement dû au besoin croissant d’apprentissage personnalisé et aux avantages notables de l’enseignement individuel. Aussi, de nombreux parents veulent s’assurer que leurs enfants ne prennent pas de retard. Les jeunes, quant à eux, souhaitent avoir un tuteur capable de les aider à acquérir de nouvelles connaissances qu’il s’agisse des mathématiques, de la biologie, de l’anglais ou des autres langues étrangères.

Il faut également que celui-ci sache les guider à travers les sujets difficiles de la physique-chimie et les aider à réussir le brevet ou le baccalauréat avec des notes dont ils peuvent être fiers. Ainsi, le tutorat ne consiste pas seulement à avoir une maîtrise parfaite de la matière et du programme scolaire — bien que ce soit indispensable. Prodiguer des cours particuliers nécessite aussi une certaine dose de patience, d’adaptabilité et de ténacité. Il faut donc une combinaison de qualités personnelles pour pouvoir aider un enfant à améliorer ses performances en classe.

Pour devenir un bon tuteur, vous devez également être pédagogue. Disposer d’une certification du ministère de l’Éducation nationale en préparation aux concours peut attester votre compétence dans ce domaine. De même, sortir major d’une Grande École vous donnera sûrement plus de crédibilité. Et pour cause, chaque élève est différent et ne comprendra pas un concept au même rythme. Il est également fort probable qu’un jeune recourant aux cours de soutien présente des difficultés d’apprentissage. Par conséquent, vous devez toujours être en mesure d’adapter votre méthodologie de travail aux besoins de chaque enfant. Cela implique l’intégration de jeux interactifs ou d’exercices ludiques. Vous pouvez aussi inclure l’utilisation des ressources technologiques avec l’accord préalable des parents.

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Où prévoir les cours particuliers ?

L’accompagnement scolaire individualisé se déroule généralement au domicile des apprenants. Et pour cause, il est difficile de faire prendre seul le métro à un élève du primaire — encore moins si celui-ci souffre d’un quelconque handicap. Cela évitera également les longues heures passées dans les transports en commun. Pareillement, la maison constitue souvent pour les enfants un cadre confortable où les outils de travail et les manuels scolaires sont à portée de main. De plus, votre logement de jeune étudiant actif n’est probablement pas propice à l’apprentissage ni à l’enseignement. Cependant, vous pouvez toujours convenir avec les parents d’un lieu spécifique pour l’aide aux devoirs ou la révision aux examens. En effet, la modification de l’environnement de travail peut être bénéfique pour les enfants.

En outre, les élèves hésitent souvent à poser une question à un enseignant dans une grande salle de classe, parce qu’ils ne se sentent pas à l’aise pour parler. En revanche, profiter d’une remise à niveau à la maison leur donne la confiance nécessaire pour faire des progrès et la liberté de partager leurs pensées. La création de cette atmosphère positive et encourageante s’avère cruciale pour un meilleur apprentissage. Pour les enfants timides, être dans un environnement avec moins de personnes peut également les aider à s’exprimer. Et pour cause, ils sont moins soumis à la pression de leurs pairs.

Aussi, étant donné que les cours particuliers se passent généralement en tête-à-tête, vous serez en mesure de travailler beaucoup plus étroitement avec votre élève. Cela occupera une place prépondérante dans l’approche pédagogique qui devrait être modulable, surtout si vous devrez l’accompagner toute l’année scolaire. Vous pouvez ainsi développer une relation plus solide avec lui, ce qui serait autrement quasiment impossible. L’impact que cela peut avoir sur un enfant est profond. En effet, mieux vous le connaissez, plus ce serait facile pour vous de repérer les problèmes potentiels.

Comment bien se préparer à la première rencontre avec votre élève ?

Êtes-vous décidé à vous lancer dans cette aventure ? Peut-être êtes-vous simplement curieux de savoir ce qu’il faut pour planifier votre première leçon de tutorat ? Cette étape peut être quelquefois intimidante et effrayante. Ainsi, pour que ce moment se déroule sans encombre, vous devez vous préparer de manière décente avant de rencontrer votre élève. Une présentation soignée reflétera non seulement votre crédibilité, mais témoignera également de votre pertinence. Par exemple, un petit parfum serait certes un détail, mais cela ferait partie des premières choses que les parents remarqueront.

De même, la ponctualité est de rigueur. Être en retard dès la première séance ne jouera certainement pas en votre faveur. Ayez l’adresse exacte de votre élève bien à l’avance et planifiez votre temps en fonction de cela. Dire que votre bus n’était pas à l’heure ne constituera tout simplement pas une excuse valable. Par ailleurs, la première rencontre est le moment idéal pour faire une évaluation concrète des performances et besoins de votre élève. Pour ce faire, vous devez être un auditeur actif et faire preuve d’un certain niveau d’ouverture d’esprit.

Écouter les attentes de l’enfant vous permettra également de mieux comprendre sa situation afin que vous puissiez élaborer un plan efficace. Nécessite-t-il seulement d’une aide aux devoirs ? Souhaite-t-il se consacrer à l’étude des annales d’examen pour le brevet ? Désire-t-il échapper à l’oral de rattrapage du bac ? Vous devez être en mesure de l’accompagner dans l’atteinte de cet objectif. Vous serez ainsi plus à même de lui éviter le décrochage scolaire qui touche entre 10 et 15 % des 16-18 ans. 

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