Changer de filière au lycée, les démarches à suivre
Tout au long de leur expérience éducative, les élèves doivent se confronter à diverses décisions qui détermineront la suite de leur parcours. Au primaire et au collège, celles-ci sont généralement d’une importance mineure. C’est par exemple le cas pour la sélection d’une deuxième langue vivante ou d’une option en 5e, en 4e et en 3e. En effet, ce n’est que vers la Première que les choses se corsent. Durant ce temps, vous aurez pour la première fois à choisir entre la voie littéraire (L), scientifique (S) ou économique et social (ES). Vous pouvez également décider d’approfondir vos connaissances dans l’une des séries du parcours technologique (STMG, ST2S, STHR, STI2D, S2TMD, STL, ST2A, STAV).
Quoi qu’il en soit, votre choix de spécialisation peut vous mettre d’ores et déjà sur le chemin de votre carrière ou au moins donner ultérieurement aux futurs employeurs un aperçu sur les compétences que vous pourriez avoir acquises. Pour tirer le meilleur profit de votre expérience, il est primordial d’évaluer sérieusement vos intérêts, vos aptitudes et vos ambitions professionnels. Toutefois, les lycéens ont souvent du mal à définir à cet âge l’orientation appropriée pour ce faire. Il n’est donc pas rare qu’un grand nombre d’entre eux décident en cours ou en fin d’année de changer de filière. Si c’est également votre cas, ne vous en faites pas ! Le processus est relativement facile. En règle générale, vous devez tout d’abord faire part de votre désir de vous réorienter à vos professeurs.
Pour cause, leurs avis s’avèrent d’une certaine importance dans la mesure où le chef d’établissement consultera le Conseil de classe lors de sa prise de décision. Il serait également plus judicieux de vous faire assister par votre conseiller d’orientation avant de vous lancer. Les psychologues de l’Éducation nationale sont effectivement plus à même de vous guider professionnellement et de vous aider à déterminer ce qui vous conviendrait le mieux. Une fois votre décision prise, vous devez adresser une demande écrite auprès du chef d’établissement. Si vous êtes encore mineur, cette responsabilité revient à votre représentant légal (habituellement, vos parents). Si ce changement de filière implique un nouveau lycée, c’est le directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN) qui rendra le verdict final, dans un délai d’un mois après réception de la demande.
La réorientation à l’université comme un nouvel élan
En tant que jeune bachelier, vous avez probablement beaucoup de choses à prendre en considération quant à votre formation post-bac. Vous serez exposé à divers domaines d’études et à des carrières potentielles auxquels vous n’avez peut-être jamais pensé auparavant. Dans certains établissements à l’instar de l’Université Clermont-Auvergne, le système des majeures et des mineures offre notamment la possibilité aux étudiants d’explorer et de découvrir divers domaines d’études. C’est pourquoi il n’est pas exclu que vous changiez d’avis sur certains de vos choix. En règle générale, les établissements d’enseignement supérieur acceptent que vous vous réorientiez en cours de parcours.
Cependant, il ne s’agit généralement pas d’une tâche aisée. Il pourrait par exemple y avoir seulement quelques places disponibles — voire pas du tout — dans la filière que vous souhaitez intégrer. Les étudiants désirant se réorienter dans un domaine sans rapport avec leur spécialisation actuelle pourraient pareillement devoir envisager de postuler dans une autre université. Dans la majorité des cas, les jeunes apprenants sautent le pas entre novembre et janvier. En effet, passer les partiels qui se déroulent de décembre au mois de janvier attesterait de votre sérieux, de votre engagement et de votre assiduité. Cela jouera probablement en votre faveur lorsque vous devrez constituer un dossier solide pour postuler dans un nouveau cursus.
Quoi qu’il en soit, pensez à faire préalablement des recherches et examinez toutes les possibilités qui s’offrent à vous. Une fois que vous avez une idée bien précise de ce que vous voulez réellement, il pourrait aussi être indispensable de passer en revue la liste des cours qui sont proposés dans votre discipline. Ce faisant, vous éviterez de passer par une nouvelle réorientation simplement parce que les contenus du programme ne vous conviennent finalement pas. De même, cela vous offrira l’occasion de faire le point sur vos acquis et d’avoir une idée bien précise des matières que vous devriez peut-être rattraper.
Réussir sa réorientation à coup sûr, quelques conseils
Contrairement au lycée, les possibilités de réorientation au niveau universitaire sont plus larges et plus diversifiées en raison de la variété des offres de formations. Vous serez notamment en mesure de changer de spécialité en licence, en IUT ou en faculté. Cependant, les démarches à suivre pour ce faire se diffèrent d’une institution à une autre. Si vous poursuivez une licence, la première année sera généralement consacrée aux cours fondamentaux. Cela est fait pour à la fois satisfaire les exigences principales de votre cursus, mais aussi de vous permettre de vous exposer aux domaines susceptibles de vous intéresser. C’est d’ailleurs pour cela que vous êtes initié aux UE libres et UE transversales.
L’Université Paris-Est Marne-la-Vallee applique même ce principe jusqu’au niveau Master en Mathématiques et applications, où la première année se base sur le principe du tronc commun. Les licences pro sont également à portée de main pour les titulaires d’un bac +2 (BTS, DUT, 2e année de licence) qui sont à la recherche d’une formation plus axée sur la pratique. L’université de Toulon propose notamment dans le domaine Droit, Économie, Gestion (DEG) une mention Assurance, banque, finance qui peut s’avérer particulièrement intéressante. Néanmoins, les établissements qui offrent ce genre de parcours se montrent très sélectifs. Dans tous les cas, envisagez de vous faire accompagner par le Service commun universitaire d’Information et d’Orientation (SCUIO).
Cet appui est accessible dans toutes les universités françaises et constitue même une étape obligatoire pour le changement de parcours dans certains établissements à l’instar de l’Université Panthéon-Sorbonne. Afin de ne pas perdre une année dans votre recours à l’orientation, envisagez aussi de considérer les rentrées décalées. Autrefois réservée à quelques étudiants triés sur le volet, cette option est désormais proposée par de plus en plus d’établissements supérieurs. Vous pouvez certainement découvrir une institution qui accepte encore les inscriptions en janvier ou février en faisant quelques recherches. Vous serez ainsi en mesure de gagner du temps, mais surtout d’économiser vos ressources en évitant d’attendre la prochaine rentrée de septembre.
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