Votre enfant a choisi de faire une prépa et l’a classé en premier choix sur Parcoursup, mais vous êtes toujours réticent à cause des rumeurs que vous avez entendu ? Clevermate répond à vos interrogations ici.
La prépa, formation de haute qualité visant à préparer aux concours prestigieux de différentes Grandes Ecoles, fait l’objet de nombreuses controverses. Nous avons voulu la démystifier et mettre à bas les généralités souvent trompeuses.
La France est le seul pays possédant un système de classes préparatoires et les équivalents sont rares. Considérées comme élitistes et difficiles pour les élèves, les classes préparatoires font peur. Nombreux sont les parents qui ne souhaitent pas voir leur enfant intégrer cette formation. Cependant, toutes les prépas ne sont pas modelées selon ces critères visant à renvoyer à l’étudiant une image d’incapable et à l’empêcher de s’épanouir dans d’autres activités.
Chaque année, on évalue le nombre d’élèves préparationnaires à environ 80 000. Cette filière est donc toujours très convoitée malgré sa réputation qui lui fait parfois défaut. Pourquoi ?
Des prépas accessibles
L’univers des prépas ne se limite pas uniquement aux grands lycées élitistes affichant des taux élevés d’étudiants qui poursuivent dans des prestigieuses écoles et se révélant être une période dure à vivre pour les élèves. En effet, il existe un panel très divers de prépas qui ont des résultats également variés, mais qui restent des formations pluridisciplinaires de qualité et offrant une méthodologie de travail sans comparaison. Il y a une place pour chaque élève de terminal qui souhaite en intégrer une. Les prépas ne sont pas (toutes) ces monstres casseurs d’élèves, loin de là. Elles peuvent au contraire être une formation extrêmement enrichissante qui valent le dur labeur à fournir pendant deux ans.
Outre la qualité des cours et l’encadrement dont bénéficient les élèves préparationnaires, nombre d’entre eux choisissent cette voie car les enseignements sont encore très variés. Il est parfois difficile de connaître exactement le secteur dans lequel on souhaite travailler à 17/18ans : ainsi, la prépa permet d’obtenir deux années supplémentaires de réflexion, ce qui n’est pas négligeable.
Des prépas pour tous les profils
Cette formation offre différentes possibilités entre les prépas de mathématiques, commerciales, celles dites A/L (traditionnelles Hypokhâgne-Khâgne) et son associée B/L qui intègre à ces enseignements des mathématiques. Il existe, de même, différentes options dans les prépas scientifiques et économiques. Il y a donc une place pour tous les profils !
Bien que la très grande majorité des étudiants en classes préparatoires intègrent une Grande École à la sortie, il ne faut pas omettre les possibilités de passerelles avec la fac ou d’autres concours comme ceux des IEP. Les débouchés sont nombreuses et permettent à chacun de trouver sa voie. Cependant, comme l’a dit un jour l’ancien directeur général de l’ESCP Europe Pascal Morand : « Il ne faut pas non plus aller en prépa si on ne ressent pas un plaisir jubilatoire à y être. Les prépas ne sont pas le seul modèle. Beaucoup d’étudiants se révèlent plus tard dans leur cursus et doivent également avoir leur chance. »
Une formation structurante
L’importante charge de travail, qui est une réalité dans toutes les prépas, oblige les élèves à organiser leur temps et à travailler dans des situations stressantes. Ils y acquièrent une forte capacité de travail et une méthodologie reconnues par tous. Si cela peut paraître sévère d’un point de vue extérieur, ce n’est pas nécessairement le cas. Ce genre de situation, beaucoup d’entre eux la retrouveront dans leur métier. Ainsi, savoir donner le meilleur de soi dans de telles circonstances est un atout pour le futur, autant dans la vie professionnelle que personnelle.
Hervé Biausser, ancien directeur de CentraleSupélec, explique dans une interview pour le blog d’Olivier Rollot, journaliste à Le Monde, qu’il souhaite recruter des élèves de prépas parce qu’ils y ont « acquis une grande puissance de travail, la capacité à résoudre les problèmes et une habilité conceptuelle ».
La prépa n’est donc pas tant une question de capacité mais plutôt de tempérament et de motivation. Ainsi, si votre enfant ne réagit pas de manière constructive face aux stress et à une charge importante de travail, il est préférable qu’il intègre un autre type de formation. Il est par ailleurs toujours possible d’intégrer une Grande Ecole grâce aux admissions parallèles qui ne cessent de se développer. L’obliger à intégrer une formation qu’il ne souhaite pas pourrait le dégoûter du travail et avoir un effet contre-productif. Pour atteindre ses objectifs et s’épanouir professionnellement, l’étudiant doit trouver le cursus qui lui convient.
Clevermate vous souhaite bon courage !